Pendant l'occupation 14-18

A la limite du front, Hamelincourt, attaqué par les troupes ennemies est occupé pendant la majeure partie de la guerre.

 

Plus de 1000 militaires y séjournent avec leur état major.

 

Nécessairement, un lazaref s'y installe sous abri, et le personnel est réquisitionné parmi les membres de quelques familles. Ils sont chargés des soins d'hygiène et infirmiers auprès des blessés.


En sortie de village s'établit une nécropole où ont été recensées plus de 160 défunts dont les sépultures sont réparties aujourd'hui dans les nécropoles régionales.


Un monument allemand est érigé à la gloire des soldats tombés.

Après la guerre

Sous l’ impulsion de son maire, M. Octave Dhénin, la vie reprend sur un amoncellement de ruines. La reconstruction des fermes, des habitations, des bâtiments se poursuit, et se dresse la fière allure du monument aux morts commémore le sacrifice des enfants du pays qui sont morts au champ d’honneur.

Une souscription volontaire ouverte pendant 4 ans auprès des habitants revenus progressivement, permit le financement à 95% du coût de réalisation.

Le culte du souvenir est puissant dans nos campagnes artésiennes où la lamentable dévastation de la guerre n’a pas fait oublier l’héroïsme des soldats qui donnèrent leur sang pour la défense de son sol.

A Hamelincourt, petite commune de près de 300 âmes, du canton de Croisilles, séparée de la ville d’Arras par 14 kilomètres, on a inauguré hier dimanche, le beau monument en pierre de forme pyramidale surmonté du fier coq gaulois.

C'est le Journal du Nord du 25 juin 1928 qui nous relate cet événement.

 

A la Mémoire

Le monument est flanqué de deux stèles, sur l'une, figurent les noms de 17 soldats tués pendant la première guerre mondiale.

1914-1918 :
BOUVET Augustin, BRUNEL Auguste, CASSORET Paul, DEFONTAINE Arthur, DHENIN Bertin, DUDICOURT Paul, GAMELON Jules, GROSSEMY Charles, HUGUES François, LEQUETTE Auguste, MEUNIER Marcel, PATOUX Joseph, PATOUX Nicolas, RIMBAUT Maurice, SERGEANT Jules, SOUILLARD Jean-Baptiste, WARIN Georges

1870-1871 : BRUNEL Henri, DUDICOURT Désiré

Sur l'autre stèle figurent les noms de cinq résistants fusillés le 1er septembre 1944 au lieu dit « La maison rouge » et 6 autres victimes des deux guerres.

Fusillés le 1er septembre 1944 : BRISSEZ Augustin (FFI, né le 29 mai 1920), PESIN Maurice (26 avril 1925)

Tués au combat le 1er septembre 1944 :
DECOUVELAERE Etienne (15 décembre 1930), GUERLET Auguste (8 mai 1921), ROBERT Raymond (FFI, 26 février 1921)


Victimes de la guerre :
BOUDRINGHIN Aimé (24 septembre 1906), HUGUES Francis (14 août 1914), RIFFLART Clément (10 avril 1913), VERET Jean (17 décembre 1918), CASSORET Paul (19 février 1925), RIGAUD Jean (8 décembre 1950)

Le vandalisme des lieux de mémoire est toujours une absurdité incompréhensible. Dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 décembre 2005, le coq en bronze surmontant le monument a été dérobé, victime d'un vol sans scrupule, le monument aux morts est abattu et son symbolique coq disparut.

Le maire, Lucien Hocq, chargé d'émotion, organisera rapidement sa restauration